Japon: Ces entreprises françaises qui vont subir le contre-coup de la catastrophe
SÉISME - Renault, LVMH ou Areva pourraient souffrir…
Le séisme et le tsunami au Japon paralysent l’activité économique du pays. Et touchent de très près plusieurs entreprises françaises: pour une partie d’entre elles, l’archipel représente un marché important.
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Les constructeurs automobiles français ont tous noué des alliances avec d’importants acteurs japonais. Le deuxième constructeur automobile au Japon, Nissan, est ainsi le partenaire de Renault et fabrique plus de 20% de ses voitures dans l’archipel. Mais l’entreprise a dû fermer ses quatre usines d'assemblage dans le pays et aucun site ne devrait rouvrir lundi.
Selon l'agence de presse Kyodo, Mitsubishi, partenaire japonais de PSA Peugeot Citroën, va aussi suspendre temporairement sa production dans l'archipel à compter de lundi en raison des incertitudes sur son approvisionnement en pièces détachées. L'Ion et la C-Zéro électriques de PSA, dérivées de l'iMiev de Mitsubishi, sont fabriquées au Japon.
Au coude-à-coude avec la Chine, le Japon est le deuxième marché mondial du luxe après les Etats-Unis. Les conséquences de la catastrophe pourraient donc être importantes pour le secteur, notamment Hermès qui réalise la plus grosse partie de ses ventes dans l’archipel (19%).
Le pôle luxe de PPR réalise quant à lui 16% de son chiffre d'affaires au Japon, LVMH 9% et L'Oréal environ 2,5% de ses ventes.
La facture sera lourde pour le secteur de l'assurance même si le tremblement de terre ne devrait pas être le plus coûteux de l’histoire.
Crédit suisse a estimé que les dégâts matériels causés par le séisme et le tsunami pourraient atteindre jusqu'à 180 milliards de dollars. Le groupe de réassurance Scor a expliqué lundi qu'il n'avait pas encore chiffré le coût de la catastrophe et personne n'était disponible chez Axa pour faire une estimation. Mais l’ensemble des acteurs de l’assurance dégringole en Bourse depuis vendredi.
Areva, EDF et Alstom devraient pâtir de la catastrophe de manière indirecte. L'ensemble de la filière nucléaire française risque de souffrir d'un regain de défiance vis-à-vis de cette énergie. Pour le député Europe Ecologie-Les Verts Yves Cochet, la catastrophe japonaise est «un coup fatal porté au nucléaire» et l’occasion d’«ouvrir un vrai débat démocratique en France malgré la puissance des lobbys.».
Face aux risques nucléaires, Nicolas Sarkozy reçoit lundi les associations écologistes qui espèrent lancer un Grenelle de l’énergie.